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Monastère Ste Catherine du Sinaï

mercredi 2 décembre 2020, par Chantal Legay Gilbert

La péninsule du Sinaï : géographiquement, elle appartient à l’Egypte, mais d’un point de vue ecclésiastique, elle a toujours relevé de Jérusalem. Comme Jérusalem, elle a attiré, dès les premiers siècles, des pèlerins désireux de connaître les lieux saints, ici, celui de la révélation de Dieu à Moïse. Les ascètes vont donc s’y installer très tôt en dépit de l’hostilité du lieu.
Le premier établissement consistait en un ensemble de cellules dispersées sur les flancs du mont Sinaï, tout à fait au sud de la péninsule du Sinaï, dont les moines se rassemblaient le dimanche dans la petite chapelle construite au sommet. En plus de la rigueur du climat, les moines devaient composer avec les bédouins locaux qui les attaquaient fréquemment. Il y eut même un massacre en masse en 400. Les communautés monastiques firent donc appel à l’empereur Justinien au début du 5 ème s. Celui-ci leur fit construire une grande basilique là où Hélène, la mère de l’empereur Constantin, avait fait édifier 2 siècles plus tôt une chapelle sur le lieu de l’épisode du buisson ardent. On y ajouta une forte muraille défensive et plusieurs centaines de familles amenées de Turquie, pour être au service du monastère. C’est là que Jean Climaque écrira son célèbre ouvrage L’échelle. C’est là aussi qu’est né le mouvement hésychaste. Le monastère a traversé les siècles en attirant toujours les visiteurs. Lors de la conquête musulmane, les populations qui servaient le monastère ont été islamisées de force mais le monastère a réussi à se maintenir grâce à un document prétendument signé par Mahomet lorsque, jeune, il accompagnait son oncle dans le commerce caravanier, où il remerciait les religieux pour leur hospitalité. Le recrutement du monastère a été et reste international comme on peut le voir devant le nombre de langues en lesquelles sont écrits les milliers de manuscrits de sa bibliothèque (d’après l’étude du Hiéromoine Elisée parue dans son ouvrage sur "Le monachisme d’Orient").

La muraille de Justinien

La ruelle du Buisson Ardent

L’église, au pied du Mt Moise

Le Jardin d’Elie qu’on peut apercevoir à mi-chemin de l’ascension du Mt Moïse

La route d’accès au monastère, en plein désert

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