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L’iconographe
Chantal LEGAY GILBERT
Née en 1949, professeur de philosophie et peintre d’icônes depuis plus de 30 ans, Chantal LEGAY GILBERT s’est formée d’abord à l’atelier des 7 dormants de Renata Mons, en Corrèze, puis en Russie.
Elle nourrit sa passion des icônes par de fréquents retours aux lieux de leur création : les monastères grecs, crétois, sinaïtiques, mais aussi coptes, où elle quête l’instant de la rencontre avec la puissance expressive de ces images qui nous livrent, écrivait le théologien O. Clément, « une vérité révélée ».
De 2004 à 2009, elle a vécu en Russie occidentale à Dubna, petite ville proche de « l’anneau d’or », où elle a pu poursuivre sa formation dans l’une des 4 universités de peinture d’icônes recréées après 1990 sous le contrôle du patriarcat de Moscou. Cette expérience a été source d’une approche inestimable : celle des trésors accumulés dans les nombreux monastères, et celle des ateliers russes d’iconographie, en pleine renaissance aujourd’hui. C’est en souvenir de cette université , rattachée à celle de Serguev Possad, et en remerciement de tout ce que celle-ci lui a apporté, que l’atelier est dédié à l’un des saints patrons de la Russie, St Serge de Radonège.
L’iconographie est avant tout école d’obéissance, puisque le peintre doit inlassablement remettre ses pas dans les traces de ceux qui l’ont précédé. L’iconographe n’oublie jamais l’humilité de sa place, celle d’un transmetteur qui laisse guider sa main. Car l’icône est objet religieux à fonction liturgique avant d’être œuvre d’art.
En dépit de cette obéissance des iconographes, chaque pays, voire chaque région, a pu privilégier certaines représentations au détriment d’autres. Il lui plaît de retrouver, ici ou là, des trésors un peu négligés et de les reprendre pour éviter qu’ils ne sombrent dans l’oubli, ou que l’œuvre du temps ne les efface à tout jamais.
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Born in 1949, teacher of philosophy and painter of icons for more than 25 years, Chantal LEGAY GILBERT was initially formed at the workshop of the 7 dormants of Renata Mons, in Correze, then in Russia.
She nourishes her passion for icons by frequent returns to the places of their creation : the Greek, Cretan, Sinai, and Coptic monasteries, where she seeks the moment of the encounter with the expressive power of these images that deliver us, Theologian O. Clement, « a revealed truth » .
From 2004 to 2009, she lived in western Russia in Dubna, a small town close to the « Golden Ring« , where she was admitted to pursue her training in one of the four icons painting universities recreated after 1990 under control of the Patriarchate of Moscow. This experience gave rise to an invaluable approach : that of the treasures accumulated in the numerous monasteries, and that of the Russian iconographic workshops, in full rebirth today. It is in memory of this university, affiliated to the university of Sergev Posad, and in thanks for all that it has brought to it, that the workshop is dedicated to one of the patron saints of Russia, St Sergius of Radonège.
Iconography is above all a school of obedience, since the painter must relentlessly step in the footsteps of those who preceded him. The iconographer never forgets the humility of his place, that of a passer on who allows his hand to be guided. For icons are religious objects with a liturgical function before being a work of art.
Despite this obedience of the iconographers, each country, even each region, has been able to privilege certain representations to the detriment of others. It pleases her to find here and there treasures a bit neglected and to take them again to prevent them from falling into oblivion, or from being erased forever by the work of time.