Vierge Glycophilousa (= la douce aimante)

Vierge Glycophilousa

Ce modèle de Vierge de tendresse est assez rare : la mère porte vraiment l’enfant avec ses deux mains, pas devant elle, mais latéralement. Celui-ci, d’une main, joue avec le bord du voile de la mère, et de l’autre tient un phylactère à demi déroulé sur lequel on peut lire : « L’esprit du Seigneur est sur moi parce qu’Il m’a oint… ». La suite du texte biblique, non écrite sur l’icône, étant : « pour annoncer de bonnes nouvelles aux pauvres, pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, proclamer aux captifs la délivrance ». St Luc 4 : 18 qui reprend un texte d’Isaïe 61-1.

L’icône crétoise prise comme modèle a été peinte vers 1500-1520. Elle a été offerte par Roger Cabal (1929-1997). Très jeune, cet industriel s’est passionné pour le monde des icônes. Et à une époque où régnait la plus grande indifférence pour cette forme d’art, il sut réunir une collection exceptionnelle. Si certaines œuvres sont actuellement au musée du Louvre, l’essentiel de sa collection est entré par legs au Petit Palais, faisant de ce musée la plus riche des collections publiques françaises en ce domaine.
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